Nous accompagnons les patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique


Europa Donna France a été précurseur dans l’accompagnement des patientes atteintes de cancer du sein métastatique.

En effet, 20 à 30% des personnes diagnostiquées avec un cancer du sein développeront un cancer du sein métastatique.

De nombreuses études ont montré, et montrent encore aujourd’hui, que les patients se sentent bien pris en charge et ont confiance dans l’équipe qui les suit, mais il reste un grand manque au niveau de l’information. Certes, le corps médical communique de plus en plus avec ses patientes, mais son temps de consultation ne lui permet pas d’aborder tous les sujets.

C’est pour cette raison qu’Europa Donna France a édité une brochure faite par des grands noms de l’oncologie et avec des patientes, pour toutes les patientes.

Nos experts prennent la parole...


Cancer du sein métastatique et radiothérapie
Dr Alain TOLEDANO

Traitements dans le cas de cancer du sein métastatique
Pr Mario CAMPONE

La maladie métastatique

Les cellules cancéreuses peuvent franchir la membrane basale, souvent grâce à l’action d’enzymes la détruisent en partie et permettent ainsi leur dissémination hors du tissu d’origine. C’est par cette dissémination que se forment les métastases, par la reproduction à distance dans un autre organe. Les cancers sont capables de fabriquer leur propre vaisseaux sanguins pour assurer le rapport énergétique La métastase issue de la tumeur va alors développer son nouveau circuit vasculaire pour s’alimenter et croître en utilisant souvent les facteurs de croissance du tissu local.

Le cancer du sein est un cancer ou les cellules cancéreuses peuvent se fixer dans n’importe quel tissu du corp. Les os restent le site le plus fréquent des métastases.

On peut observer des métastases cutanées (au niveau de la peau), ganglionnaire, au niveau des poumons et de la plèvre, du foie, du cerveau…

Le vécu de l'annonce

Ecoutez-vous bien, soyez à l’affût de toutes vos défaillances, souvent les patientes savent, avant leur oncologue et les examens ou images, que la récidive frappe à la porte.

 

Les métastases transforment le cancer en maladie chronique, et ce processus a inévitablement un retentissement sur la vie, avec ce sentiment de précarité qu’il accompagne. Il faut assimiler le choc qu’engendre le terme de métastase, se soumettre aux contrôles divers, accepter les traitements proposés, et surtout faire face aux effets secondaires qui attaquent le sentiment d’intégrité corporelle.

 

Il s’appelait, il s’appelle encore aujourd’hui l’ESPÉRANCE. La Vie avec ce grand V.

 

Au fond, ce que nous espérons tous et toutes face à une telle réalité, c’est de guérir bien sûr. Mais malheureusement, c’est la seule chose que ne peuvent nous promettre les médecins. Ce qu’ils peuvent proposer en revanche, ce sont les meilleurs thérapeutiques possibles pour lutter contre la maladie et pour vivre dans des conditions permettant des moments de plaisir, parce que prendre conscience que l’on peut en mourir que mobiliser des dépenses insoupçonnés.

N’être jamais dans le deuil de sa vie avant l’heure, parce que savoir que l’on dispose d’un temps de vie peut se révéler riche d’investissement et témoigner d’une prodigieuse pulsion de vie.

 

Lorsqu’on m’a appris le lieu de ma tumeur – ma tête, mon cerveau – et qu’on allait me l’extraire chirurgicalement, elle s’est fendue, ma pauvre tête, elle s’est ouverte comme la Boîte de Pandore, pleine de vents destructeurs. Je l’ai refermée comme j’ai pu et comme dans la Boite de Pandore un dernier vent tranquille est resté à l’intérieur.

 

La surveillance et la base essentielle de leur découvert

En effet le diagnostic sera évoqué :

  • Devant des signes cliniques d’apparition récente et persistants exprimés par les patientes : « j’ai mal au dos, j’ai une boule qui est apparu, je tousse, j’ai mal à la tête… »
  • Lors d’un examen médical systématique : un ganglion anormal, une augmentation du volume du foie, un poumon qui respire moins bien que l’autre… Autant de signes qui alerte le médecin.
  • Devant un bilan biologique perturbé.

Quels examens ?

Une fois le diagnostic évoqué il faut l’étayer : dans un premier temps, scanner thoracique, abdominal, scintigraphie osseuse. Si ces examens sont normaux, on aura recours au TEP-scan. On dosera les marqueurs tumoraux : CA 15/3, éventuellement l’ACE. Fortement élevés, ils sont évocateurs des métastases.

L’IRM* est également souvent utile pour les lésions osseuses ou cérébrales.

On propose de plus en plus souvent de biopsier les métastases pour les analyser, connaître leurs caractéristiques (hormonosensible ou non, présence de HER2+) et ainsi mieux guider les traitements.

Les métastases : une maladie chronique ?

Au moyen des traitements différents, on peut maîtriser l’évolution des métastases, ralentir le processus de diffusion à l’ensemble du corps, mais on ne peut plus parler de guérison au vrai sens du mot. Un jour ou l’autre, le cancer aura à nouveau tendance à se manifester et chaque évolution de la maladie nécessitera une nouvelle prise en charge.

Les traitements sont proposés seuls ou en association ou de manière séquentielle selon les caractéristiques de la tumeur, des traitements antérieurs éventuels et bien sûr adaptés à chacune. Les thérapies ciblées sont aujourd’hui, une nouvelle arme contre le cancer du sein métastatique.

Ces stratégies de traitement doivent être décidées en équipe, en tenant compte aussi de votre avis, sachant qu’il s’agit d’une succession de traitements qui sont efficaces un temps plus ou moins limité.